Propos retranscrits sans aucune vérification et sans nous donner voix au chapitre. Du grand journalisme.

TELEGRAMME : Le 5 janvier, dans le Golfe de Gascogne, le Clémentine, un bateau de l’ONG (organisation non gouvernementale) Sea Shepherd s’est approché du Judine, un fileyeur immatriculé au Guilvinec. L’objectif était de vérifier que le bateau de pêche ne remontait pas accidentellement des dauphins dans ses filets. Sur une vidéo diffusée sur la page Facebook de Sea Shepherd, on voit l’équipage du Judine proférer des menaces. Selon l’association, un projectile aurait ensuite été lancé en direction du bateau de l’ONG.

SEA SHEPHERD : Le jet de projectile se voit clairement sur la vidéo ainsi que le bruit de l’impact. Et cela même si les pêcheurs braquaient leurs projecteurs dans notre direction pour brouiller l’image.

TELEGRAMME : Nous avions tenté de joindre le patron du Judine, mais celui-ci étant en mer, il n’a pu nous répondre. C’est aujourd’hui son épouse qui réagit sur sa page Facebook : « Suite à un entretien téléphonique avec mon mari, écrit-elle, voici comment Sea Shepherd France s’est approché du navire Judine. À 5 h du matin, le 5 janvier, un canot, tous feux éteints, avec cinq hommes cagoulés et casqués à bord s’est approché du bateau Judine.

SEA SHEPHERD : FAUX, nous avions nos feux de navigation.(images vidéos à l’appui) Nous n’étions pas 5 hommes mais 3 hommes et 1 femme, cagoulés parce qu’il fait froid sur un speedboat de nuit en plein hiver! (3°C en moyenne). Les visages de nos équipes sont visibles sur les réseaux (cf post précédant sur les dons de nourriture), nous n’avançons pas masqués. Nos équipages ne portaient pas de casque à l’approche du Judine, les caques ont été mis en guise de protection après le jet du premier projectile.

TELEGRAMME : “Le numéro du bateau caché. On ne voyait que les points rouges de la caméra “

SEA SHEPHERD : FAUX l’immatriculation est lisible sur les boudins à l’arrière du bateau. Nous avions nos feux de navigation et surtout… il n’ y a pas de point rouge sur nos caméras.

TELEGRAMME : “Mon mari a tenté de joindre le canot par VHF, sans réponse. Je vous informe donc qu’un rapport de mer va être établi suite à un événement de mer.”

SEA SHEPHERD : Faux encore une fois. Nous gardons une veille constante sur le canal 16. A aucun moment il n’a essayé de nous joindre. Nous filmons et enregistrons tout donc facile à démontrer. Leurs enregistrements prouvant le contraire sont les bienvenus. Notre rapport est déjà déposé à la gendarmerie, photos et vidéos à l’appui.

TELEGRAMME : Selon l’équipage du Judine, Sea Shepherd « était en infraction, car il naviguait à 27 miles des côtes, ce qui lui est formellement interdit car il ne rassemble pas les conditions de sécurité pour naviguer à une si grande distance.

SEA SHEPHERD : Comment les pêcheurs peuvent-ils évaluer cette infraction sans avoir pu consulter notre armement de sécurité ? De plus la législation ne nous soumet pas à une restriction en terme de distance.

TELEGRAMME : « Nous avons pu croire à un acte de piraterie” conclut le patron-pêcheur.

SEA SHEPHERD : Les pêcheurs du Judine savaient très bien qu’il s’agissait d’une ONG environnementale puisqu’on les entend distinctement sur la vidéo citer le nom de Sea Shepherd. Pour rappel au patron du Judine, la loi définit la piraterie comme suit : “Tout acte illicite de violence ou de détention ou tout déprédation commis par l’équipage des passagers d’un navires, agissant à des fins privées, et dirigé contre un autre navire ou aéronef, ou contre des personnes ou des biens à leurs bord” – et ne s’applique “qu’en haute mer” ou “dans un lieu ne relevant de la juridiction d’aucun Etat”

TELEGRAMME : Nous avons tenté de joindre Sea Shepherd qui n’a pas donné suite à notre appel.

SEA SHEPHERD : Nous avons été contactés par plusieurs médias au sujet de cet événement. Nous avons répondu à tous. Nous n’avons en revanche eu aucun appel du Telegramme.

Article du Télégramme : https://www.letelegramme.fr/bretagne/sea-shepherd-menacee-en-mer…