Crédit photo Pingers : Ifremer
Crédit photo dauphin : Sea Shepherd

Agités comme la solution miracle pour réduire les captures de dauphins, les pingers pourraient en réalité, s’avérer bien plus nuisibles qu’avantageux pour les dauphins.

Les pingers sont “à l’étude” depuis presque 20 ans. Ils sont un moyen pour l’Etat et le lobby de la pêche de retarder la mise en place de mesures sérieuses pour stopper l’hécatombe de dauphins, qui comme le spécifie la communauté scientifique, passe obligatoirement par la diminution de l’effort de pêche.

En effet :

  • Pour ce qui concerne les chalutiers, le chiffre évoqué par l’Etat d’une diminution de 65% des captures porte sur une étude dont le taux d’incertitude est de 95%.
  • La puissance des pingers utilisés pour repousser les dauphins dépasse les seuils au-delà desquels la nuisance sonore est considérée comme du harcèlement d’espèce protégée, ce qui est interdit par la loi.
  • L’idée même derrière l’usage des répulsifs acoustiques est d’exclure les dauphins de leur zone de nourrissage et de leur habitat naturel (pour laisser le champ libre aux bateaux de pêche), ce qui appliqué à l’ensemble des fileyeurs comme c’est envisagé actuellement, constituerait une menace encore plus grande pour la survie des dauphins, que les captures elles-mêmes.

Pour ces principales raisons, Sea Shepherd attaque l’Etat en justice pour faire interdire l’utilisation des pingers. Il est urgent de mettre en place des mesures sérieuses pour enrayer les captures de dauphins, cela ne pourra passer que par l’interdiction des méthodes de pêche non sélectives.

“Nous exigeons de l’Etat qu’il prenne enfin ses responsabilités et suive les directives scientifiques des plans européens les plus ambitieux qui préconisent une réduction drastique de l’effort de pêche et l’installation de caméras à bord des navires pour identifier les pêcheries responsables” déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France.

Face à l’inaction des autorités, nos équipes patrouillent actuellement toutes les nuits sur les zones de pêche. Nous comptons intensifier les fréquences de patrouilles tant que l’Etat ne prendra pas les mesures qui s’imposent.